samedi, avril 26, 2008

La rémunération des patrons fait polémique en Suisse

Les échos.fr, 23 avril 2008 - Les Suisses n'apprécient guère le trop d'argent perçu par leurs grands patrons. Au début d'année, l'opinion publique n'a pas caché son aversion. Les slogans du style « Sus aux trop gros salaires ! », « Non à l'américanisation des rémunérations ! » ont fusé sur la Toile version helvétique ou dans la presse. Bilan : l'initiative populaire fédérale « contre les rémunérations abusives » déposée le 26 février a recueilli 114.260 signatures, selon le décompte de la Chancellerie fédérale. Autant dire un succès, puisque cette initiative pour être valide devait dépasser le seuil des 100.000. Du coup, les Suisses vont être appelés à se prononcer sur une réglementation.

Parmi les mesures envisagées, il est prévu que les actionnaires des sociétés cotées puissent voter chaque année sur le montant des rémunérations des administrateurs, des dirigeants et des membres du comité consultatif. Tous les ans, l'assemblée générale serait amenée à désigner les administrateurs et le président de la société. Avant le vote, les grands patrons ont deux ans de répit, pour se défendre. Autant dire pour éviter un nouveau scandale comme celui de Marcel Ospel. Le président d'UBS qui a démissionné récemment à la suite de la débâcle de la banque touchée de plein fouet par la crise du « subprime », a touché 26,6 millions de francs suisses en 2006. Le président suisse, Pascal Couchepin, s'était même insurgé en février sur le train de vie de Marcel Ospel alors que son groupe était mal en point. Le patron d'UBS avait alors renoncé à son bonus.
A la prochaine ...

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