Une préoccupation centrale de la gouvernance d'entreprise est d'encadrer les hauts dirigeants pour s'assurer qu'ils agissent dans l'intérêt de la société et évite de se livrer à de l'opportunisme. Ainsi, pour plusieurs, le rôle du conseil d'administration est de surveiller les dirigeants, les chefs de la direction en particulier, à cette fin. Pour les critiques, notamment le Pr Bebchuk, le conseil d'administration n'a pas joué ce rôle de manière efficace, étant plus souvent qu'autrement sous l'influence des dirigeants. C'était une thèse centrale de son ouvrage avec Fried Pay without Performance (ici) sur la rémunération excessive des dirigeants.
Voilà que Ed Rock et Marcel Kahan propose un article qui fait valoir qu'après toutes les réformes récentes, nous nous retrouvons avec des chefs de la direction avec moins de pouvoir. Voici le résumé de leur texte disponible sur SSRN intitulé Embattled CEOs (ici):
In this paper, we argue that chief executive officers of publicly-held corporations in the United States are losing power to their boards of directors and to their shareholders. This loss of power is recent (say, since 2000) and gradual, but nevertheless represents a significant move away from the imperial CEO who was surrounded by a hand-picked board and lethargic shareholders. After discussing the concept of power and its dimensions, we document the causes and symptoms of the decline in CEO power in several areas: share ownership composition and shareholder activism; governance rules and the board response to shareholder activism; regulatory changes related to shareholder voting; changes in the board of directors; and executive compensation. We argue that this decline in CEO power represent a long-term trend, rather than a temporary response to economic and political conditions. The decline in CEO power has several important implications, including implications with respect to the possibility of a regulatory backlash against certain newly empowered shareholder groups, the type of persons who will serve on corporate boards in the future, the type of shareholder initiatives that will be introduced and the corporate response to them, the convergence of corporate laws across countries, and the source of resistance to acquisitions and the legal regulation of target defenses.
La question intéressante maintenant est de savoir si cela se traduira de manière tangible dans les résultats des entreprises ou la rémunération des dirigeants.
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