samedi, mai 22, 2010

La spéculation, ennemi insaisissable de l'Europe

La guerre aux spéculateurs est déclarée. Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des marchés financiers (AMF) l'a annoncé, vendredi 7 mai, en promettant de "taper sur les doigts de tous ceux qui se sont mal comportés". Et les dirigeants européens se disent tous prêts pour le "combat des politiques contre les marchés", comme l'appelle la chancelière allemande, Angela Merkel. Mais la bataille s'annonce difficile voire vaine car, pour l'instant, l'ennemi reste hors de portée.
Le principe de la spéculation est simple : agir en anticipant les variations du marché. Concrètement, un trader achète une marchandise non parce qu'il en a besoin mais parce qu'il pense pouvoir en tirer profit plus tard, grâce à la baisse ou la hausse du marché. A la différence de l'investissement, la spéculation permet de rapporter beaucoup et rapidement, mais elle est risquée.
Ce mécanisme devient dangereux quand il ne concerne plus une marchandise, mais ses produits dérivés, perdant alors pied avec la réalité de l'économie. C'est le cas avec la Grèce. Quand les agences de notation ont abaissé la note de la Grèce, les investisseurs traditionnels (Sicav, caisses de retraites, mutuelle...) qui avaient souscrit des emprunts d'Etat ont dû prendre des assurances pour se protéger en cas de défaut de paiement du pays. Ce sont les "crédit défault swap", les CDS : plus le risque de défaut de paiement est grand, plus ces assurances prennent de la valeur.
Les spéculateurs tentent alors d'anticiper l'ampleur des risques et, en fonction, achètent ou vendent massivement ces CDS, déréglant alors le marché. Les valeurs sont tirées vers le bas, sur la seule base de prévisions, voire de rumeurs. On appelle cela des "attaques spéculatives".
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A la prochaine ...

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