Jean-Pierre Alix (Président du conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables (CSOEC)) a exprimé, dans document intitulé "La crise de 2008 ou le retour au réel", diffusé à la profession et publié sur le site du CSOEC, son point de vue sur la crise financière. Il précise que "la crise financière que nous traversons est au moins riche sur un point : par le nombre et par la force des enseignements qu'on doit en tirer, et dont la prise en compte est indispensable à une relance de l'économie mondiale et à la refondation du capitalisme financier". Concernant la responsabilité supposée des normes comptables dans le déclenchement de la crise et son amplification, il estime qu'il y a "de grandes chances pour que les IFRS n'aient pas joué le rôle que d'aucuns leur prête dans l'effondrement du système financier et des marchés de capitaux". Il ajoute que "sans nier la complexité technique des IFRS qui rend inévitablement compliqué et quelque peu subjectif le processus de production des états financiers, imputer la responsabilité de la crise aux normes comptables est profondément absurde. D'autant plus que ce qui a fait le plus défaut depuis le déclenchement de la crise, c'est la transparence et l'information sur la vérité des comptes, ce qui est, il convient d'y insister, la finalité de la discipline comptable et la première chose qu'on demande à ceux qui font profession de la pratiquer !". Jean-Pierre Alix évoque également la nécessité de réhabiliter l'éthique et de la faire respecter dans le monde des affaires et le besoin d'une refondation des mécanismes de supervision et de régulation de l'activité économique
Source : Jean-Pierre Alix, Consil Supérieur de l'Ordre des Experts-Comptables, 18/11/2008.
A la prochaine ...
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