Le montant des bénéfices distribués aux actionnaires fait grincer quelques dents en France, notamment au regard de la faible progression des salaires. Ainsi, le ministre du budget a évoqué, mercredi 13 avril, la création prochaine d'un mécanisme pour pousser les entreprises à lier le versement de dividendes à celui d'une prime exceptionnelle pour leurs salariés d'un montant d'"au moins 1 000 euros" (ici).
Hier, la présidente de l'organisation patronale Medef a jugé que cette proposition du gouvernement de forcer les entreprises versant des dividendes à donner une prime à leurs salariés était "incompréhensible" et "dangereuse pour l'emploi". "Je ne sais que dire tellement ces propos sont incompréhensibles", a déclaré Mme Parisot, soulignant : "On ne sait pas très bien de quel projet il s'agit." (ici).
La gouvernance d'entreprise revient donc sur le devant de la scène. Nous avions eu l'occasion d'évoquer ce sujet dans un papier rédigé avec deux étudiantes du master de droit comparé des affaires (Melle Gnazale et Violay) : "Implication des salariés dans la vie de l'entreprise : lorsque le droit pose les fondements d'une nouvelle gouvernance" (http://hdl.handle.net/1866/2595). Dans cette étude, nous nous montions critiques sur le dispositif et son application par les entreprises. Faut-il voir une véritable avancée avec cette proposition ? Rien n'est moins sûr ...
A la prochaine ...
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