Dodd-Frank Act: une réforme tentaculaire

Qu'il soit nécessaire de procéder à une réforme de la réglementation financière, en particulier aux États-Unis, je n'en doute pas. Cependant, à lire les comptes-rendus de la réforme lancée avec le Dodd-Frank Act, force est de reconnaître que cette entreprise prend des proportions qui risquent de la miner sérieusement. En effet, ce matin, le Wall Street Journal mettait en relief dans l'article Financial Overhaul Grows and Slows les proportions ahurissantes de la réforme.

The process has produced more than three million words in the Federal Register—or more than 3,500 11-inch-high pages that would stretch end-to-end more than a third of the way from the Capitol to the White House.

And about 62% of the 387 sets of rules required by the law haven't even been proposed, according to law firm Davis Polk & Wardwell. In April, not a single U.S. agency met any of the 26 Dodd-Frank-related deadlines set for April under the law. Just 21 rules are finished, including a new requirement for say-on-pay votes for shareholders and a permanent increase in bank-deposit insurance to $250,000.

Signe que cette inflation réglementaire va poser problème, même les régulateurs ne sont pas en mesure de tenir le cap par rapport aux exigences du Dodd-Frank Act. Alors, imaginez ce que ce sera pour les sociétés et institutions soumises à ces règles...