samedi, avril 07, 2012

Environnement : Agir maintenant ou assumer les coûts élevés de l'inaction, prévient l’OCDE

L'OCDE a publié à la mi-mars un rapport qui fait froid dans le dos. Même si l’assainissement des finances publiques et la lutte contre le chômage de masse constituent les défis les plus immédiats, les pays ne doivent pas négliger les problèmes à plus long terme. Des mesures s’imposent en effet maintenant pour empêcher des atteintes irréversibles à l’environnement. « Des sources de croissance plus vertes peuvent aider les gouvernements à faire face aujourd’hui à ces problèmes pressants », souligne le Secrétaire général de l’OCDE, M. Angel Gurría. « Pour répondre aux besoins des plus de 9 milliards d’habitants de la planète à l’horizon 2050, il sera crucial de rendre l’agriculture, l’approvisionnement en eau, la production d’énergie et les activités manufacturières plus respectueux de l’environnement. »
L’ouvrage "Perspectives de l’environnement de l’OCDE à l’horizon 2050 – Les conséquences de l’inaction" (ici) présente les dernières projections concernant les évolutions socio-économiques au cours des quatre prochaines décennies, ainsi que leurs conséquences dans quatre domaines critiques : changement climatique, biodiversité, eau et effets de la pollution de l’environnement sur la santé. Nonobstant la récente récession, l’économie mondiale devrait quasiment quadrupler d’ici à 2050. L’élévation des niveaux de vie ira de pair avec une augmentation ininterrompue de la demande en énergie, en aliments et en ressources naturelles – et une hausse de la pollution.
Des politiques bien conçues pour faire face à certains problèmes d’environnement peuvent aussi apporter des réponses à d’autres défis environnementaux et favoriser la croissance et le développement. Ainsi, la lutte contre la pollution atmosphérique locale contribue tout à la fois à réduire les émissions de GES et à alléger le lourd fardeau économique imposé par les affections chroniques. Dans le même ordre d’idées, les politiques climatiques concourent à la protection de
la biodiversité lorsqu’elles visent par exemple à réduire les émissions liées au déboisement. Pour nous éviter le sombre avenir décrit dans les Perspectives de l’environnement à l’horizon 2050, le rapport préconise le recours à un éventail de solutions : instaurer des écotaxes et des systèmes d’échange de quotas d’émission pour faire en sorte que polluer coûte plus cher que respecter l’environnement ; évaluer et tarifer les actifs naturels et les services éco-systémiques comme l’air pur, l’eau potable et la biodiversité sur la base de leur vraie valeur ; supprimer les subventions dommageables pour l’environnement aux énergies fossiles ou aux réseaux d’irrigation qui gaspillent l’eau ; et encourager l’éco-innovation en rendant les modes de production et de consommation polluants plus coûteux tout en apportant un soutien public à la R-D fondamentale.
A la prochaine...

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