Cinq ans après le début de la crise des subprimes, le 9 août 2007, quatre ans après la faillite de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008, l'industrie financière ne dispose toujours pas d'institutions et de règles efficaces pour limiter et contrôler les risques qu'elle génère. Pour s'en convaincre, il suffit de constater
la cascade de scandales qui se sont enchaînés depuis trois mois : perte
de trading de plusieurs milliards de JPMorgan – pourtant réputée pour
l'excellence de son contrôle des risques – sur les marchés de dérivés de
crédit ; manipulation du Libor et de l'Euribor par Barclays et
certaines banques internationales ; découverte d'opérations de
blanchiment d'HSBC au bénéfice de groupes criminels ou terroristes ;
accusations de contournement des sanctions contre l'Iran
par Standard Chartered ; quasi-faillite de Knight Capital à la suite
d'une perte de 440 millions de dollars (323,7 milliards d'euros)
provoquée par une erreur sur un logiciel de trading à haute fréquence. Dans le même temps, en Europe,
la spirale infernale de la crise des dettes souveraines et de la
désintégration des bilans bancaires s'emballe, menaçant de chaos l'Espagne et provoquant une fuite massive des capitaux de l'Europe du Sud vers l'Europe du Nord. L'incapacité à réguler la finance entretient une instabilité
structurelle qui interdit toute sortie de crise durable : les banques
jouent en effet un rôle-clé dans la création monétaire, dans le
financement des ménages, des entreprises et du commerce international
qui représente 20 % du PIB mondial contre 5,5 % en 1950. Elle nourrit
également les populismes qui déstabilisent les démocraties. Le problème
est critique en Europe, qui cumule un effondrement du crédit pour des
raisons réglementaires et une instabilité financière aiguë liée à la crise de l'euro.
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A la prochaine...
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