... Peut-on se passer d'une lecture économique ? Si jusqu'à présent peu d'écrits traitant de l'entreprise ont analysé conjointement droit et économie, celui du professeur Thierry LAMARCHE mérite d'être signalé (T. Lamarche, « La notion d'entreprise », R.T.D.Com., 2006, p.709). A contre-courant de la tendance séparant hermétiquement le droit de l'économie, cet auteur n'hésite pas à proposer une définition de l'entreprise en faisant appel à des concepts économiques.
Cet article est intéressant, parce qu'il offre finalement une lecture nouvelle (au juriste français) de ce qu'est l'entreprise. Cependant, si le monde juridique français semble s'éclairer d'une lecture économique (nouvelle), je ne peux m'empêcher de faire renvoi à la doctrine canadienne qui me paraît plus avancée en la matière. Ainsi, loin de faire de l'autopromotion, je fais référence aux écrits (nombreux) que Stéphane a consacré au thème de l'entreprise et qui (à mon sens) apporte un regard nouveau sur un concept qui agite depuis tant d'années la doctrine et la jurisprudence canadiennes et françaises. Pour ma part, son analyse de l'entreprise québecoise proposée en 2002 (cet article figure dans la bibliographie de Stéphane) me paraît répondre parfaitement aux interrogations françaises (quel richesse dans son article sur « Les frontières de l'entreprise du Code civil du Québec vues sous l'angle de l'analyse économique du droit » !) et conforte les conclusions du professeur Lamarche ... en leur donnant peut être une assise plus forte qui se trouve dans la littérature économique nord-américaine de l'entreprise.
A la prochaine ...
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