Les coopératives sont peu étudiées par les juristes. Pourtant, elles semblent décidément avoir des qualités méritant notre attention. C'est qu'indique une étude récente dont on fait état dans La Presse Affaires (ici) et qui fait ressortir l'étonnant succès des coopératives en terme de taux de survie.
Ainsi, trois coopératives sur quatre franchissent le cap des trois ans, après leur création, comparativement à moins d'une entreprise sur deux pour l'ensemble des entreprises nouvellement formées, au Québec.Le cap des 10 ans d'existence est franchi par 44 pour cent des coopératives nouvellement créées, mais par seulement 19,5 pour cent des entreprises.
Qualité de la gouvernance, perspective davantage en fonction du long terme, finalité tournée vers l'intérêt des membres, tous ces facteurs sont énoncés comme faisant une différence. La première réaction d'un universitaire abordant la gouvernance sous l'angle de l'analyse économique du droit est d'y voir un véhicule qui comporte des avantages en terme de contrôle des coûts d'agence: une meilleure surveillance par les membres de la conduite des affaires réduit l'opportunisme des dirigeants. De plus, en libérant la gestion des pressions à court terme, le modèle atténue les conflits d'agence avec d'autres parties prenantes. S'en suit une plus grande stabilité de l'entreprise. Question: dans ce cas, pourquoi ne voyons pas encore plus de coopératives?
Espérons que ces résultats susciteront l'intérêt des juristes universitaires.
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