Occupés par la crise financière, la divulgation des résultats de la Caisses de dépôt et placement, nous ne l'avions pas vu venir (certainement pas moi, en tout cas). La proposition de soumettre la politique de rémunération des hauts dirigeants au vote consultatif des actionnaires a fait une entrée spectaculaire dans le contexte de l'assemblée annuelle de trois grandes banques canadiennes, à savoir la CIBC, la Banque Royale et la Banque Nationale. Voir ici et ici pour des reportages. Je l'avoue (et mes étudiants me le rappelleront), je fais partie des sceptiques quant à la valeur du Say on Pay, non pas parce que je suis réfractaire à l'exercice "démocratique", mas parce que je doute que ce soit le bon forum pour assurer le développement de saines politiques de rémunération. En ce sens, il est intéressant de noter que les études menées dans les pays où cette pratique existe, étant même parfois obligatoire, indiquent que cela n'a pas freiné la hausse de la rémunération des hauts dirigeants. À mon avis, préférable d'imposer au conseil d'administration cette responsabilité, en l'amenant à privilégier le long terme, plutôt que le court terme, dans la rémunération des dirigeants, comme le suggèrent aujourd'hui Judith Samuelson et Lynn Stout dans le Wall Street Journal dans leur article Are Executives Paid Too Much?
Aucun commentaire:
Publier un commentaire