Le Monde.fr, 19 février 2009 - Alors que le débat fait rage en France sur le partage de la valeur ajoutée et des profits des entrprises (favorable à un partage entre actionnaires, investisseurs et salariés, le Président français a menacé de forcer la main aux entreprises), la présidente de l'organisation patronale Medef s'y refuse. "Ça a l'air très simple de dire trois tiers mais les choses ne peuvent se passer ainsi", a-t-elle ajouté sur France Info, dénonçant "beaucoup de malentendus et de confusion intellectuelle sur le sujet". "Le travail est rémunéré par le salaire et le capital est rémunéré par les dividendes", a-t-elle expliqué. "Qu'est-ce qui se passerait si tous les investisseurs, qu'ils soient petits épargnants français ou grands épargnants internationaux, se disaient 'il n'y a plus aucun espoir en France, retirons nos capitaux de la France ?".
En plus de mettre en avant des arguments pour le moins hyper-classiques, voire minimaliste (la spectre du départ des investisseurs du territoire français), la véracité des propos de la présidente du MEDEF interpelle sur deux points : les facteurs culturels et de stabilité économique de certains pays (telle que la France) ne jouent-ils pas un rôle dans le phénomène d'investissement au point que les investisseurs sont toujours présents en France et ce, malgré une inefficience du système législatif clamée - haut et fort - par la Banque mondiale il y a quelques années de cela ? En outre, la position de la présidente du MEDEF est-elle véritablement celle de toutes les entreprises françaises ou, seulement celle des entreprises qui ont participé (directement ou non) à la crise financière ... question que nous pouvons légitimement nous poser tant les petites et moyennes entreprises (au travers des multiples déclarations de leurs représentants dans la presse ou à la télévision) sont loins d'être hostiles à ce partage à trois ?
Encore un débat à suivre ...
A la prochaine ...
1 commentaire:
pour changer "une méthode qui perd", je crois qu'il faut se donner de nouvelles règles et créer l'entreprise EN DROIT, alors que nous n'avons qu'un droit des sociétés donnant tout le pouvoir aux apporteurs de capitaux. A l'heure de la RSE, il faut rendre obligatoire une négociation du partage de la valeur ajoutée entre les parties prenantes. Didier Livio, l'ancien dirigeant du CJD a écrit une lettre ouverte au président sur le sujet. Stimulant !
A voir sur ce site http://www.synergence.com/
HCD
Publier un commentaire