Les échos.fr, 27 mars 2009 - Dans le quotidien les échos.fr, M. Eric Le Boucher livre aux lectrices et lecteurs une bien jolie réflexion sur l'après-crise.
A nouveau le débat oppose les économistes classiques, en France on dit libéraux, et les autres, keynésiens et ex-marxistes. Cette crise n'est pour les premiers qu'une « purge » d'un système fondamentalement efficace. Les crises sont ces moments où les excès s'éliminent, comme les kilos de l'hiver, afin de repartir plus fringant pour un nouvel été. Et ainsi vont les cycles dans l'économie, comme dans la nature. La crise des « subprimes » n'est alors qu'un assainissement de la finance, où les brebis galeuses ont pu trop facilement se reproduire, à cause d'une défaillance de régulation des Etats. Une fois cette purge réalisée, la crise périodique sera passée, tout rentrera dans l'ordre, la croissance repartira, sans les dérives de la finance. Pour les autres, les crises apparaissent lorsqu'un « régime de croissance » s'épuise et qu'il est nécessaire de passer à un autre. Loin d'être des simples turbulences, elles sont des moments de mutation en profondeur de l'économie. Cette crise-ci marque la fin de « l'économie d'endettement », singulièrement du ménage américain, devenu le consommateur mondial en dernier ressort. Dans les années 1970, lorsque l'on a parlé de « la crise du pétrole », l'histoire a joué un de ses tours favoris. Elle a donné raison intellectuellement aux seconds, les économistes des mutations qui expliquaient que le régime de croissance d'après 1929, dit « fordiste » (grandes usines intégrées, consommation de masse), était épuisé. Puis, elle a choisi d'ouvrir une phase de régime... libéral. Elle a donné la couronne de lauriers aux économistes non orthodoxes et a installé les économistes orthodoxes au pouvoir. Bravo Marx, mais Schumpeter prend les commandes ... lire la suite (ici).
A la prochaine ...
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