Quelques morceaux choisis : Dans la grande recherche de « responsables » de la crise financière, personne ou presque ne semble mettre en cause la responsabilité des conseils d'administration des entreprises les plus impliquées (...). Mais quid de la gouvernance de ces grandes entreprises ? N'ont-elles pas des conseils d'administration prestigieux ? Ne sont-ils pas responsables et de la stratégie de l'entreprise et du choix de ses dirigeants ? La crédibilité fragile de la gouvernance d'entreprise, encore aujourd'hui, explique sans doute que les conseils d'administration aient peu déçu les commentateurs, mais en droit comme en fait, les conseils maîtrisent une partie du destin des entreprises (...). Dans une période de crise, cette responsabilité confère beaucoup d'obligations. Il faut poser des questions précises, parfois désagréables, organiser des réunions extraordinaires du conseil ou du comité d'audit. Il faut demander accès à des documents, parfois se faire assister de conseils extérieurs. Toutes les bonnes pratiques de gouvernance trouvent une acuité particulière dans la tempête : la conduite des entreprises nécessite alors un bon capitaine mais le management n'a pas à assumer seul la responsabilité du bateau. Il est de la responsabilité de chaque conseil d'administration ou conseil de surveillance de jouer tout son rôle par gros temps. Il faut bien entendu leur en donner la possibilité, tant dans leur composition que dans leurs moyens. En France comme aux Etats-Unis, il y a encore beaucoup à faire. Les mois qui viennent offrent une occasion particulière de rééquilibrer la gouvernance des entreprises et d'amener chacun à assumer ses responsabilités.
A la prochaine ...
1 commentaire:
L'économiste Schumpeter a écrit que la stagnation de l'économie venait de la perte de l'esprit d'entreprendre dans les grands groupes. Ces groupes sont gérés, comme des administrations. Cet esprit de gestion se diffuse dans la population.
Aujourd'hui, des progrès ont été faits pour remettre à l'honneur l'esprit d'entreprise, même si on mélange entreprise et entrepreneur. Cependant, on peut se demander si l'éclatement de l'actionnariat des grands groupes n'a pas fait perdre l'esprit de la société par action. Aujourd'hui, ce genre de société paraît plus contrôlée pat ses dirigeants, qui co-optent les conseils d'administration, que par les actionnaires. Peut-être faut-il imaginer un système pour redonner le contrôle aux actionnaires, et faire en sorte que les dirigeants soient vraiment contrôlés. J'imagine l'ébauche d'un tel système dans un article de mon blog (http://economie-analyses-actualites-opinions.over-blog.com/article-29351666.html) Je pense que la réflexion sur la gouvernance des banques est nécessaire pour tenter d'éviter des crises financières. Et que cette réflexion peut profiter à tous les groupes cotés.
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