Article pertinent publié par M. Georges Ugeux consacré à la rémunération des grands patrons(ici). Voici quelques morceaux choisis :
Les Etats-Unis ont commencé leur offensive contre les contrats d’emploi jugés excessifs. Après avoir nommé un « Tsar » des rémunérations, Kenneth Feinberg, les mesures commencent à prendre corps. Quelle est la philosophie derrière cette approche ?
Tout d’abord, elle vise les entreprises faisant l’objet d’une assistance gouvernementale. Sept d’entre elles, des banques et entreprises automobiles, ont jusqu’au 13 aout pour présenter leurs propositions. Mais ce qui est particulièrement astucieux, c’est que l’autorité du gouvernement s’étend aux 100 dirigeants les mieux payés. On y retrouvera le sommet mais aussi certains traders et professionnels. (...)
Un des paramètres sera la proportion entre espèces et actions. Il s’agit bien évidemment de la rémunération totale, et non seulement des salaires. Derrière ce qui semble être un aspect technique, se profile une philosophie qui tente d’aligner le système de rémunération sur les résultats à long terme des firmes qui octroient les bonus. Les actions ainsi distribuées ne sont en effet pas libres et ne peuvent être vendues qu’après un temps plus ou moins long, généralement trois à cinq ans.
Un autre paramètre est la base de ces rémunérations : une des faiblesses du système présent est de rémunérer en fonction des activités immédiates de la personne concernée, mais aussi favorise l’ « accélération » des commissions pour les transformer en bonus immédiat. (...)
Tout d’abord, elle vise les entreprises faisant l’objet d’une assistance gouvernementale. Sept d’entre elles, des banques et entreprises automobiles, ont jusqu’au 13 aout pour présenter leurs propositions. Mais ce qui est particulièrement astucieux, c’est que l’autorité du gouvernement s’étend aux 100 dirigeants les mieux payés. On y retrouvera le sommet mais aussi certains traders et professionnels. (...)
Un des paramètres sera la proportion entre espèces et actions. Il s’agit bien évidemment de la rémunération totale, et non seulement des salaires. Derrière ce qui semble être un aspect technique, se profile une philosophie qui tente d’aligner le système de rémunération sur les résultats à long terme des firmes qui octroient les bonus. Les actions ainsi distribuées ne sont en effet pas libres et ne peuvent être vendues qu’après un temps plus ou moins long, généralement trois à cinq ans.
Un autre paramètre est la base de ces rémunérations : une des faiblesses du système présent est de rémunérer en fonction des activités immédiates de la personne concernée, mais aussi favorise l’ « accélération » des commissions pour les transformer en bonus immédiat. (...)
Le troisième paramètre sera la transparence : il s’agira pour les sociétés « publiques » c’est-à-dire cotées en Bourse, de donner des explications détaillées sur les rémunérations de leurs principaux dirigeants, y compris le panier aux crabes : les conditions d’engagement qui prévoient diverses « indemnités » de sortie. On espère que cette obligation de publier aura un effet modérateur sur les rémunérations. Cela semble possible, mais le cynisme de Wall Street est tellement ancré qu’il serait audacieux d’y compter. (...)
Dans ce contexte, l’Europe semble une fois de plus complètement absente : les exclamations de scandale contre Goldman Sachs ne doivent pas nous faire perdre de vue que, en douceur et probablement sans publication, Deutsche Bank, HSBC, BNP Paribas ,UBS et bien d’autres, sont en train de mettre de coté des milliards d’euros de bonus pour leurs dirigeants. Décidément la transparence n’est pas une valeur européenne, et c’est cependant d’elle que dépend un changement des attitudes et des valeurs. Ne critiquons pas les Etats-Unis sur des informations que nous gardons soigneusement sous le boisseau de peur de créer des remous sociaux et politiques.
A la prochaine ...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire