vendredi, mars 12, 2010

La fin d'un règne ?

Les échos.fr, 9 mars 2010 - Dans son éditorial ("City : la fin d'un modèle"), M. François Vidal propose son analyse et sa vision sur l'avenir de la place financière de Londres.

C'est la fin d'une époque pour le gotha des places financières mondiales. La City n'apparaîtra bientôt plus comme un havre pour traders et gérants de hedge funds aux poches pleines. Déficit budgétaire massif et campagne électorale ont conduit l'administration travailliste à relever l'imposition des plus hauts revenus en Grande-Bretagne. Résultat, à compter du 6 avril l'attractivité fiscale de Londres ne sera plus qu'un souvenir. A cette date, la City sera même le plus mauvais élève de la classe des grands centres financiers internationaux. Derrière Paris ! Et ce sans même tenir compte de la taxe exceptionnelle de 50% sur les bonus versés aux traders en 2010.
Certes, l'attractivité d'une place financière internationale ne se mesure pas à l'aune du seul niveau des impôts. Surtout s'il s'agit de la première d'entre elles. Elle est aussi fonction d'autres éléments tels que l'existence d'un cadre légal stable par exemple ou de services supports compétents. De ce point de vue, les rivales de Londres ne sont pas encore légion. Mais le problème pour la City, c'est que cette chute de la compétitivité fiscale n'est pas le seul indicateur de sa perte de prestige chez les financiers. HSBC, l'une de ses principales banques, vient de « délocaliser » son directeur général à Hong Kong. Et les investisseurs n'ont plus d'yeux que pour le potentiel de croissance de l'ancienne colonie britannique ou de Singapour.
Annoncer la fin de la City serait sans doute exagéré. Lire la suite ici.

A la prochaine ...

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