vendredi, mars 12, 2010

Quel résultat pour les discours anti-finance ?

Les échos.fr, 12 mars 2010 - Chronique de M. Eric Le Boucher à découvrir dans le journal financier Les Echos.fr. Depuis le départ, on voyait monter le conflit entre le monde anglo-saxon et le monde européen continental sur la régulation financière postcrise. Nous sommes aujourd'hui au bord du clash. Tim Geithner, le ministre américain des Finances, a vivement critiqué le plan que va présenter la Commission européenne de contrôle des « hedge funds » et autres « private equity » tandis qu'en Europe les banques refusent d'augmenter leur capital par dizaines de milliards d'euros comme le proposent les projets américains.
L'affaire est très mal engagée car chaque camp défend non seulement ses propres établissements mais, au fond, son type de financement de l'économie. Le crédit est assuré aux deux tiers par les banques en Europe et un tiers par les marchés tandis que c'est l'inverse en Amérique. L'Europe croit à son modèle de banques universelles, les Américains à leur diversité.
Des deux côtés, les gouvernements s'accordent pour dire que cette crise financière doit être sinon « la der des der » (personne ne rêve) mais qu'elle aboutisse, en tout cas, à mettre en place des mécanismes pour que le coût de la prochaine ne soit plus payé par les contribuables comme ce fut le cas pour celle-ci. Les milliards versés, les garanties, les déficits publics creusés qu'il va falloir maintenant combler en coupant dans les dépenses (forcément sociales) : tout cela a fait monter l'irritation des opinions, sinon la colère, contre le monde financier. Même Barack Obama dont on a dit que son administration était « aux mains de Wall Street » a fini par présenter des mesures drastiques contre la finance.
La différence est totale sur le comment faire. Il y a trois solutions. Lire la suite ici.

A la prochaine ...

Aucun commentaire: