vendredi, avril 09, 2010

La France joue en solo sur la taxation des banques

Le Monde.fr, 7 avril 2010 - Aussi sûrement que les G20 de 2009 furent consacrés à la régulation de la finance mondiale et aux stratégies de sortie de crise, les sommets de 2010 seront ceux de la mise en place, au plan international, d'une taxe sur les banques. Encouragé par le Fonds monétaire international (FMI), un large consensus politique s'est, en effet, forgé au cours des dernières semaines. Il devrait aboutir à un accord de principe et de méthode en juin, à Toronto (Canada), voire en novembre à Séoul (Corée du Sud). A charge, pour chaque Etat, de l'accommoder à sa façon.La Commission européenne a estimé, mardi 6 avril, qu'une telle taxe pourrait rapporter jusqu'à 50 milliards d'euros en Europe. Certes, les motivations divergent : des pays comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni, durement touchés par la crise financière, veulent récupérer l'argent alloué au sauvetage des banques ; d'autres, moins exposés, souhaitent constituer des réserves pour l'avenir. Mais le schéma est, partout, ou presque, le même. Il repose sur l'instauration d'une taxe dite "systémique" s'appliquant aux opérations présentant un risque pour le système financier, comme certaines activités de marchés spéculatives. Son produit abonderait un fonds de résolution des crises financières, sorte de matelas destiné à éviter - en cas de problèmes graves - d'en appeler aux contribuables. Partout ou presque ? Contre toute attente, la France fait entendre une voix dissonante. Favorable à l'instauration d'une taxe jugée aussi efficace sur le plan économique que sur le front politique, auprès d'une opinion hostile aux banques, le gouvernement se montre réticent à l'idée d'en affecter le produit à un fonds dédié. Il affiche son intention de le verser au budget de l'Etat !

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A la prochaine ...

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