lundi, juin 07, 2010

La taxe bancaire ne fait pas recette au G20 Finances

L'Agefi, 7 juin 2010 - Dans le port sud-coréen de Busan, à trois semaines du sommet de Toronto, les réfractaires au projet de taxe bancaire – Canada, Chine, Japon ou Australie entre autres – ont réussi à faire entendre leur voix. Dans leur communiqué final, les ministres des Finances et les banquiers centraux du G20 ne font pas la moindre référence à l'idée d'un fonds d'urgence abondé par une taxe bancaire. Les vingt premières puissances économiques mondiales s’accordent sur le fait que « le secteur financier devrait contribuer de manière juste et substantielle au paiement de toute charge associée aux interventions gouvernementales, là où elles ont lieu, pour réparer le système bancaire». Soulignant une diversité d’approches possibles, le G20 Finances promet l'établissement de « principes » destinés à protéger les contribuables et à réduire les risques émanant du système financier. Mais ces mesures «doivent être différenciées et adaptées à chacune des circonstances nationales», précise le communiqué.Le chancelier de l’Echiquier britannique, George Osborne, a réaffirmé sa volonté de mettre sur pied un système de taxe bancaire outre-Manche. Des détails seront livrés le 22 juin, a-t-il indiqué. De son côté, le président de l’Eurogroupe a regretté hier l’absence d’un accord commun. « Si de tels instruments devaient être créés, ils devraient l’être au niveau international », a déclaré Jean-Claude Juncker sur TV5 Monde. Si la taxe bancaire semble avoir disparu de l'agenda, le communiqué s’attarde en revanche sur la question des fonds propres. «Il est vital que nos régulateurs bancaires déterminent des règles de liquidité et de fonds propres d’une rigueur suffisante pour permettre à nos établissements financiers de résister à de prochains ralentissements du système financier», souligne le document. Ces règles devront être fixées d’ici le sommet de Séoul en novembre et leur entrée en vigueur intervenir, en fonction de la conjoncture, d’ici la fin 2012.

A la prochaine ...

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