jeudi, janvier 19, 2012

La rémunération des dirigeants, quel rôle joue la réputation ?


William Kurt Black, professeur, économiste et ancien régulateur du secteur bancaire aux États-Unis, rappelle dans un post du 16 janvier sur le site Alternet.org que la réputation vient souvent combler les défaillances des théories économiques relatives à la question : pourquoi accordons-nous notre confiance à certains acteurs en matière économique? Sur un marché de la rémunération où se rencontrent des dirigeants à compétences et expériences équivalentes, on peut alors reformuler cette question : pourquoi un conseil d'administration confie-t-il sa gestion à un dirigeant plus qu'à un autre? Autrement dit, à C.V équivalent quel facteur emporte la décision du conseil?

La rémunération du dirigeant, dans sa dimension variable, dépend largement des principes comptables. Mais les nombreux scandales comptables et financiers des dernières années ont contribué à faire de la réputation une qualité et un atout recherché, à tort ou à raison, parmi les dirigeants. Ainsi un dirigeant à capital « réputationnel » élevé serait enclin à s'entourer d'une équipe dirigeante aux standards éthiques plus rigoureux et à recourir à des auditeurs plus consciencieux. La réputation constituerait donc un atout de poids dans le choix du dirigeant pour une entreprise et viendrait rassurer les actionnaires sur la poursuite de leurs intérêts...Un poids certain dans la fixation de la rémunération mais lequel? A contrario, s'il y a incidence sur le montant de la rémunération, des arrangements comptables permettraient un renforcement de ce capital réputationnel et contribueraient à justifier le maintien voire la hausse de la rémunération du dirigeant...On comprendra ici que la problématique de la rémunération demeure d'actualité en ce début de nouvelle année.

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