mardi, février 21, 2012

L'entreprise, formes de la propriété et responsabilités sociales

Bonjour à toutes et à tous, encore un ouvrage pour compléter votre bibliothèque. La Saint-Valentin en retard ne vaut-elle pas l'opportunité d'être fêtée ? Les supporteurs des New York Giants ne voudraient-ils pas marquer le titre du Super Bowl XLVI d'une pierre blanche ? De mon côté, à la place de la pierre blanche, je vous propose ce livre rose : "L'entreprise, formes de la propriété et responsabilités sociales" (Paris: Lethielleux, 2012). Si la couleur et l'objet sont différents je vous l'accorde, la pertinence de cet achat s'impose.
Résumé : Comment refonder l'entreprise et la réhabiliter dans ses dimensions propres, au-delà de « la grande déformation » qui, depuis trente ans, a tendu à l'ordonner à la seule création de valeur pour des actionnaires qui en seraient prétendument propriétaires ? Comment penser ce corps organique qu'est l'entreprise en articulant de manière pertinente et juste les pouvoirs et responsabilités qui lui sont associés ? Ces questions sont au centre du travail réalisé pendant deux ans par une trentaine de chercheurs et de praticiens rassemblés à l'initiative du Collège des Bernardins. Les réflexions issues de ces travaux renouvellent profondément la manière de concevoir l'entreprise et suggèrent des pistes novatrices pour mieux la mettre au service de l'ensemble des intérêts affectés. Elles mêlent les apports de l'économie, de la gestion, du droit, de la philosophie politique et l'anthropologie dans une approche résolument pluridisciplinaire. Au-delà d'un colloque qui s'est tenu les 29 et 30 avril 2011, où ils ont été présentés et discutés avec des chercheurs et des responsables d'entreprise, patronaux et syndicaux, ces travaux contribueront à nourrir la réflexion des chercheurs, responsables économiques et politiques, etc. qui ont conscience de l'importance de l'entreprise au coeur de la société et le souci de lui redonner une place qui honore l'ensemble des dimensions impliquées dans un tel dispositif de création collective. « Une idée très forte qui se dégage, c'est que l'entreprise n'appartient à personne » (P. Escande, Les Échos). « Toutes les grandes décisions sur l'entreprise, dans le monde, sont menées par le monde de la finance, ce n'est pas bien. Il faut que le Collège des Bernardins existe et continue à travailler sur ces sujets-là » (G. de Blignières, Barclay's Private Equity). « La théorie de Friedman, qui était un corpus d'idées, a mis à peu près quinze ans à s'imposer au monde entier... Mais il était américain, à une époque où les Américains avaient compris depuis bien longtemps que le monde des idées était le principal pouvoir et ils avaient la possibilité, la puissance de l'imposer au monde entier... Si une nouvelle école... veut imposer ou diffuser ses idées au monde entier, il est à craindre qu'il faille un peu plus de quinze ans. C'est l'enjeu d'une génération. » (A. Frérot, Véolia Environnement). « Au-delà de l'intérêt du travail accompli, c'est une sacrée bouffée d'oxygène dans un débat qui est très verrouillé » (J.-C. Le Duigou, CGT).

A la prochaine...

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