mardi, mai 15, 2012

Chine : le capitalisme d’Etat se fissure

Le Monde.fr, 1er mai 2012 - En Chine, les gigantesques groupes publics ont table ouverte auprès des banques d’Etat, sans souci du retour sur investissement. Pendant ce temps, des pans entiers de l’économie sont asphyxiés faute d’accès au crédit. Le tout sous le contrôle étroit du Parti communiste. « Le système est sous le feu des critiques, explique Harold Thibault dans le dossier consacré au « modèle économique chinois miné de l’intérieur » publié par « Le Monde Eco & entreprise » du mercredi 2 mai. « Surtout le rôle prééminent que s’attribue l’Etat, accusé de faire ses affaires entre ses entreprises publiques, ses banques, ses passations de marchés, au détriment de la petite entreprise privée, du peuple, des Chinois ». Etat fort à l’origine de la croissance du pays ou frein pour l’avenir ? Si la « traversée de la crise a semblé fournir un argument favorable à la première hypothèse », ce système atteint ses limites, illustrées par des banques qui prêtent sans compter puisque l’Etat payeur est là pour garantir toutes les dérives, par l’inflation dont sont victimes les petits épargnants… Le temps semble venu de la remise en cause du capitalisme d’Etat chinois. Le premier ministre et le gouverneur de la banque centrale ne ménagent pas leurs critiques à son encontre ce qui pourrait en particulier ouvrir sur une libéralisation des taux d’intérêt quand « le très probable futur premier ministre », Li Keqiang, insiste sur la nécessité d’une « diversification graduelle de la propriété » des entreprises publiques. La tendance serait de « réformer oui mais avec prudence », conclut Harold Thibault, « pour éviter de basculer dans une oligarchie à la Russe ».
Pour en savoir plus sur le dossier du quotidien Le Monde, cliquez ici.
A la prochaine...

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