Le professeur Ian B. LEE (que nous avions convié à la journée sur l'étude des relations entre parties prenantes et droit des sociétés) ne nous en voudra sans doute pas d'aborder son article « Is there a cure for corporate « psychopathy » ? » (American Business Law Journal, 2005, Vol. 42, Issue 1-6, p.65) dans le cadre de cet article du blogue.
Posant la question suivante Has corporate law created a monster ?, Ian B. LEE étudie trois articles récents critiquant la centralisation du droit des sociétés sur le seul profit. Après avoir exposé les positions de BAKAN, MITCHELL et FRASER et les avoir contesté, cet auteur remarque que tous ces écrits visent à remettre en cause l'hégémonie du marché (et de ses règles qui s'imposenttant au niveau interne qu'externe des sociétés) qui conduit à l'irresponsabilité des entreprises. Ian B. LEE offre son analyse qu'il veut complémentaire et propose qu'une place soit faite à la politique (incluant la délibération éthique interne à l'entreprise). Il note :
My point is not, of course, that politics is always preferable to the market but, less controversially, I hope that there is a role for both modalities of decision making. (...) The notion of politics having a role in corporate governance is a subversive one for corporate contrarians, but, in my view, it cannot easily be dissmissed. For one thing, as Hirschman famously pointed out, markets in the real world contain considerable « slack ».
Pour Ian B. LEE, la politique et le marché coexistent : « let private sector managers and other corporate actor focus on the cration of private wealth while specialist in public policy, without specialists in public policy, working in government, translate deliberations about the requirements of justice or the public interest into regulation or redistributive taxation ».
La réponse faite à cet article par Jeffrey NESTERUK (« Response enriching Corporate theory », American Business Law Journal, 2005, Vol. 42, Issue 1-6, p.91) confirme l'analyse de Ian B. LEE et apporte un élément supplémentaire. A la dualité marché-politique, cet auteur propose d'jouter un nouvel acteur qu'il convient de prendre en compte : « moral development ».
A la prochaine ...
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