jeudi, juillet 27, 2006

Peter Dey revisite la gouvernance d'entreprise

Il y a quelques jours, dans un article du Globe and Mail, Peter Dey, auteur du célèbre rapport Where Were the Directors, a fait part de ses réflexions sur l'état de la gouvernance d'entreprise suite aux récentes réformes. Me Dey soulignait que l'on était allé probablement trop loin dans le formalisme en matière de gouvernance. Il plaidait pour un retour à quelques principes fondamentaux où l'indépendance des administrateurs demeuraient la clef de voûte, tout en laissant la place au marché pour discipliner les sociétés.

Il est certainement rafraîchissant de voir un commentaire comme celui-là. Peu après l'adoption de la Loi Sarbanes-Oxley, je soulignais la nécessité de procéder avec prudence en matière de réforme de la gouvernance. Le sentiment d'urgence l'a emporté et nous nous sommes engagés dans une vague de réformes mises en place sans suffisamment de coordination et de réflexions. Suite à ces réformes, nous avons un modèle de gouvernance fondé d'avantage sur des règles impératives, ce qui comporte des inconvénients (coûts, manque de flexibilité, etc...). qui exercent une influence sur la décision des sociétés de faire des appels publics à l'épargne en Amérique du Nord. Les récents succès du Alternative Investment Market de la Bourse de Londres qui offre un régime allégé de gouvernance témoignent de cette influence négative. Quoi qu'il en soit, Peter Dey fait partie de ceux qui favorisent un retour du balancier. Il ne faudrait toutefois pas oublier que si les sociétés souhaitent s'en remettre à la discipline du marché, elles doivent être transparentes sur leurs pratiques de gouvernance et leurs résultats. Or ette dimension était lacunaire avant les scandales Enron et autres. Aussi, les récentes réformes ont certainement eu le mérite d'améliorer la qualité de la divulgation pour permettre aux marchés financiers de jouer leur rôle.

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