jeudi, octobre 30, 2008

Volkswagen et les instruments dérivés



Très intéressant ce qui se passe chez Volkswagen et qui plonge certains fonds de couverture dans un précipice (image tirée du WSJ). Dans VW Shares to Be Probed After Porsche Disclosures, le Wall Street Journal rapporte que Porshe a réussi à accumuler une position de contrôle dans le capital de VW en utilisant des "cash-settled option" qui rendait cette position opaque pour les investisseurs. Ainsi, en plus de détenir environ 31% des titres de VW, Porshe détenait dimanche dernier des options pour 42%. La divulgation de cette information avait d'ailleurs propulsé le cours de VW à des niveaux stratosphériques (hausse de 348%!), faisant de la société la plus importante capitalisation au monde. Les fonds de couverture ayant vendu à découvert ont mordu la poussière et vacillent maintenant. Peu de personnes s'en attristeront, si ce n'est les porteurs de leurs titres.

D'un point de vue réglementaire, cet épisode relance le débat sur l'opportunité de réviser l'encadrement du marché des valeurs mobilières afin qu'il reflète mieux l'impact des produits dérivés. Dans les milieux académiques, on doit à Bernard Black et Henry Hu des textes intéressants sur cette question. Yvan Allaire s'est également préoccupé du phénomène. En jurisprudence, quelques décisions ont traité de cette problématique, dont Sears Canada rendu par la Ontario Securities Commission. Beaucoup de travail reste à faire. Pour l'instant, le régulateur allemand enquête.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

L'article est très intéressant. Serait-il possible d'avoir les références complètes des auteurs qui ont travaillés sur la question s'il-vous-plait? Merci à l'avance.