samedi, février 28, 2009

Clôture des comptes 2008 : la transparence est de rigueur

Mme DUFOUR (Option Finance, 09/02/2009, n° 1015, p. 14) propose une synthèse du document publié par la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC) contenant une série de recommandations pour les commissaires aux comptes sur les conséquences de la crise pour l'audit des comptes 2008 des entités autres que financières. Ce document dresse le panorama des "principales zones à risques" engendrées par la crise afin d'attirer tout particulièrement l'attention des commissaires aux comptes. Outre la question de la continuité de l'exploitation, la question centrale qui se pose est celle de la valorisation, notamment en matière de tests de dépréciation sur les immobilisations incorporelles. Eric Seyvos, associé chez bellot Mullenbach et Associés, constate que la crise a démontré que les difficultés avaient notamment pour origine l'opacité et qu'il fallait donc faire un effort particulier de transparence afin de retrouver la confiance. Concernant le goodwill, il estime qu'il faut procéder à des dépréciations quand cela est nécessaire.Concernant la valorisation des actifs financiers en IFRS, la CNCC indique qu'il faut s'assurer qu'ils sont bien classés, notamment ceux dits "disponibles à la vente" mais également que leur évaluation est pertinente. Concernant la méthode d'audit, elle rappelle que la valeur de marché étant inexistante, les modèles de valorisation des actifs financiers utilisés doivent être pertinents, que des vérifications devront être faites sur les évaluations d'experts et que l'auditeur a la possibilité de faire appel à ses experts s'il l'estime nécessaire.
Ces recommandations faites par la CNCC ne sont pas nouvelles mais elles seront très certainement appliquées avec vigilance et fermeté, en particulier cette année. Eric Seyvos rappelle que l'Autorité des marchés financiers, dans sa recommandation en vue de la clôture 2008, a indiqué qu'il était possible d'utiliser des taux d'actualisation basés sur des données historiques, donc inférieurs aux taux actuels, concernant les dépréciations. Afin de limiter le risque de voir leur responsabilité engagée, la CNCC invite les commissaires aux comptes à demander aux directions des sociétés qu'ils auditent qu'elles complètent les lettres d'affirmation par diverses déclarations concernant l'adaptation des méthodes d'évaluation, le caractère raisonnable des hypothèses retenues et le caractère pertinent des informations données en annexe.
A la prochaine ...

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