mercredi, mars 18, 2009

C'est reparti de plus belle !

Les échos.fr, 18 mars 2009 - En écho à l'article précédent du blogue, la France témoigne de discussions et de débats très animés sur la rémunération des dirigeants d'entreprise.


Christine Lagarde et Brice Hortefeux, ministres de l'Economie et du Travail, ont demandé hier à Laurence Parisot de faire « des propositions opérationnelles » avant le 31 mars sur la rémunération variable des dirigeants. En clair, le gouvernement réclame une interprétation sociale du code de gouvernement d'entreprise adopté en octobre 2008, ainsi qu'une mise en oeuvre plus rapide, alors que se multiplient les plans sociaux, les réductions d'effectifs et les faillites. D'autant que le patronat donne le sentiment à l'exécutif de jouer la montre. Auditionnée la semaine dernière au Sénat, Laurence Parisot avait jugé « fort possible » qu'in fine les sociétés cotées n'appliquent pas le code « à la lettre ». Quant au président de l'Autorité des marchés financiers, Jean-Pierre Jouyet, il avait douché les espoirs de l'exécutif en laissant entendre que le constat de mise en oeuvre du code pourrait être réalisé, au mieux, en juillet.

A la prochaine ...

2 commentaires:

Ivan Tchotourian a dit...
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Ivan Tchotourian a dit...

Quand on pense que le MEDEF prétend auto-réguler le comportement des entreprises en matière de rémunération des dirigeants ! Et qu'apprend-t-on de la bouche de sa présidente : que le Medef ne donnera pas suite à l'injonction du gouvernement concernant les bonus des dirigeants d'entreprise qui licencient et que le MEDEF n'a « ni les moyens ni même le désir d'imposer quelque chose qui dépend de la relation contractuelle entre le mandataire social et son entreprise » (voir cet article au journal les échos.fr : http://www.lesechos.fr/info/france/4844473-le-medef-refuse-d-interdire-les-bonus-aux-patrons-qui-licencient.htm). Et dire qu'il y a encore quelques temps, le MEDEF prétendait se charger du problème de la rémunération en adoptant le Code de bonne conduite ... Or, comment peut-il prétendre s'en "charger" - et quelle crédibilité a-t-il aujourd'hui - puisque que quelques mois après l'adoption de ce code nous apprenons qu'il n'aurait pas les moyens de le faire ? Si le droit ne doit pas tout règlementer et que, comme le note Stéphane, la place des instruments juridiques est discutable, encore faut-il pour exclure son intervention qu'un substitut crédible existe ... ce que ne semble pas être le MEDEF ! De plus, au regard de la moralité et de l'éthique que le MEDEF défend et met en avant, ne devrait-il pas modifier son attitude et, à tout le moins, se montrer "étonné" de cette attribution de stock-options ? Si la rémunération dépend effectivement d'une relation contractuelle, le contrat est loin d'exclure la notion de loyauté comme le démontre les études qui émaillent les revues juridiques françaises et canadiennes ...