vendredi, octobre 29, 2010

L'économie après la mondialisation heureuse

A lire cet article de M. Madaule dans le journal Le Monde : "L'économie après la mondialisation heureuse".
Comment expliquer la crise du système capitaliste et l'impossibilité présente des Etats ou du G20 à reprendre la situation en main ? Depuis 1980, la conjoncture internationale, à mesure qu'elle se globalise, semble devenir de plus en plus insaisissable. Pratiquement aucun économiste n'avait prévu la dépression de l'été 2008 ou n'est simplement en mesure de prédire la conjoncture à moins de trois mois. Fin 2010, alors que la croissance demeure atone aux Etats-Unis et dans la zone euro, bien peu d'experts sont véritablement en capacité de dire ce qu'il conviendrait de faire pour relancer l'économie. Le nouveau concept de "rilance" - rigueur d'un côté pour rassurer les marchés, relance de l'autre pour soutenir l'activité - ajoute à la perplexité. En fait, cette propagation rapide de la crise financière à la sphère économique n'est-elle pas due au processus de globalisation lui-même ? L'interdépendance recherchée et souhaitée entre la finance et l'ensemble de l'économie mondiale est aujourd'hui effective. En période de croissance forte, cette interdépendance est potentiellement porteuse de profits. Sans régulation, les inconvénients de ce modèle sont néanmoins nombreux : explosion des inégalités, consommation rapide des ressources naturelles, écart grandissant entre zones de production et zones de consommation aboutissant à une économie de flux. Or, aujourd'hui, les marchés auxquels nous avons confié notre avenir ne semblent plus en capacité d'assurer un bien-être collectif. La mondialisation "heureuse" n'existe plus. Elle n'est plus au bénéfice de tous mais seulement de quelques-uns. Sait-on que le commerce intra-firme représente, selon les experts, de un tiers à la moitié du commerce mondial aboutissant à produire à bas coûts ce que l'on peut vendre avec des marges élevées dans les pays développés ? La globalisation favorise l'expansion de certaines zones économiques - les pays émergents - au détriment de l'activité dans les pays développés et, dans une large partie, du monde en développement. Les grands opérateurs internationaux - firmes multinationales, spéculateurs et financiers - profitent de ce système, de cette distanciation entre zones de production et zones de consommation. Ils ont avantage à acheter à bas coûts dans les pays émergents et à vendre à prix élevés dans les pays développés. Une économie de flux s'est mise en place où chaque opérateur entend prélever sa dîme. Mais alors, comment réagir dans une telle conjoncture ? Comment retrouver un équilibre dans la répartition des richesses produites ? Est-il possible de réguler à nouveau l'économie mondiale en la
mettant au service du développement humain de tous ? Lire la suite ici.
A la prochaine ...

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