mardi, janvier 24, 2012

Quelle note mérite les agences de notation ?

Voilà une belle question que pose un journaliste du journal Le Monde dans une Une publiée le 19 janvier 2012.
"On a raté l'occasion d'en finir avec les agences au lendemain de la crise de 2008. Elles n'auraient jamais dû s'en remettre." L'homme qui se désole ainsi est un très haut fonctionnaire français, colbertiste mais convaincu des mérites du marché, et l'un des meilleurs économistes du pays. Il parle des agences de notation, bien sûr - et notamment de Standard & Poor's, qui vient de dégrader la dette souveraine de plus d'une demi-douzaine de pays de la zone euro, dont la France. Ce n'est pas tant la décision de S &P qui l'étonne, mais l'importance qu'on y attache. Si scandale il y a dans cette affaire, il est à double détente. Que le jugement de ces sociétés de conseil privées, responsables de bourdes historiques, soit pris au sérieux ; et qu'il puisse avoir des conséquences sur l'existence même de la zone euro, sur la croissance mondiale et sur des centaines de milliers d'emplois. Car lesdites agences, et particulièrement S &P, auraient dû être totalement, ignominieusement déconsidérées par leur responsabilité dans le déclenchement de la crise financière de 2008. Durant des années, elles ont accordé la meilleure note, le mirifique AAA, aux obligations privées les plus pourries émises par le marché américain. Elles ont adoubé, porté aux nues des produits financiers intégrant des crédits immobiliers à très hauts risques, que Wall Street dissémina aux quatre coins de la planète. On connaît l'histoire : les subprimes, merveilleux produits d'épargne si chaudement recommandés par les merveilleuses agences de notation, ont provoqué la plus grave crise financière que le monde ait connue depuis les années 1930... Cela aurait dû faire sombrer les agences dans un éternel discrédit. Elles sont coresponsables de la tragédie de 2008. Elles ont gravement manqué à leur mission, celle de conseiller les investisseurs sur la solidité des produits d'épargne. Pourquoi ?
A vous de découvrir la suite en cliquant ici.
A la prochaine...

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