mercredi, mai 23, 2012

Structurer l'économie : possible sans l'Etat ?

Je vous signale cet intéressant article de M. Martin Wolf intitulé "Le modèle américain menacé par la haine de l'Etat" (publié par le quotidien Le Monde.fr) qui amène à aborder le rôle de l'Etat-nation et de ses structures dans l'économie international qui se dessine aujourd'hui (ici).
Morceaux choisis : La prééminence historique des Etats-Unis est le fruit de leurs atouts exceptionnels. Il s'agit d'une puissance continentale bordée par des océans à l'est et à l'ouest, avec des voisins non menaçants au nord et au sud. Ils disposent, même si elles sont en diminution, d'immenses ressources naturelles. Ils constituent depuis la fin du XIXe siècle la première économie mondiale, avec la plus forte production par tête. L'économie américaine, fondée sur le marché, a également été la plus innovante depuis au moins la même période. Les Etats-Unis possèdent les marchés financiers les plus influents du monde, lesquels, il est vrai, ont été à l'origine de la Grande Dépression et de la récente grande récession. Les Etats-Unis émettent depuis la première guerre mondiale la principale devise de réserve. (...) Forts de ces atouts, les Etats-Unis ont réussi à former des alliances solides qui leur ont permis de gagner les guerres, chaudes ou froides, qu'ils ont menées au XXe siècle contre l'Allemagne, le Japon et la Russie. Ils ont façonné l'économie mondiale ouverte qui a vu le jour à l'issue de la seconde guerre mondiale avant de s'étendre au monde entier après l'effondrement de l'empire soviétique. Ils ont proposé au monde les modèles les plus influents de la modernité. Que cela nous plaise ou non, nous vivons tous dans le monde qu'ils ont créé. Quelle part de ces atouts les Etats-Unis conserveront-ils dans ce nouveau siècle? La menace la plus évidente pèse sur leur position de première économie mondiale. Au taux de change de marché, leur économie reste grosso modo deux fois plus importante que celle de la Chine. (...) Mais si les Etats-Unis veulent être ce qu'ils peuvent être, ils doivent redécouvrir le pragmatisme qui a longtemps marqué leur pratique politique, notamment dans leur réponse aux défis du XXe siècle. Aucune démocratie ne saurait prospérer si ses citoyens considèrent leur propre gouvernement comme leur plus grand ennemi. Si les Américains choisissaient de faire échouer leur gouvernement, ce sont les Etats-Unis eux-mêmes qui, immanquablement, courraient à l'échec.
A la prochaine...

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