lundi, février 25, 2013

Rémunération des PDG au Canada: lien avec la performance

La rémunération des hauts dirigeants, en particulier des PDG, est le lieu des débats les plus vigoureux en matière de gouvernance, tant d'un point de vue théorique que pratique. Si l'impulsion des débats vient des États-Unis, nous pouvons constater que la question de la rémunération des hauts dirigeants est tout autant sous les feux de la rampe au Canada, surtout avec l'intégration progressive du Say on Pay dans les pratiques des grandes sociétés cotées.

Deux éléments d'actualité qui ont retenu mon attention à cet égard. D'abord, il y a quelques jours, dans le Report on Business, l'article Big Bank CEO Paycheques Go under the Shareholder Microscope faisait état de la proposition d'un actionnaire de réviser le mode de détermination de la rémunération des chefs de la direction des trois grandes banques canadiennes. Essentiellement, la proposition vise à mettre fin à la comparaison des salaires des autres banques, pour éviter une forme d'inflation dans la rémunération. 

Quelques jours plus tard, toutefois, le Clarkson Centre for Business Ethics and Board Effectiveness du Rotman School of Management publiait une étude (ici) sur le lien entre la rémunération des chefs de la direction des entreprises du S&P/TSX 60 et le rendement des titres de leur société. Sans reprendre en détails, citons ce passage de l'étude qui est assez éloquent: "For 81% of the issuers we studied, pay and performance moved in the same direction, which is an indication of good pay/performance alignment." Sans nier qu'il puisse exister des abus, cette étude confirme l'intuition de plusieurs que la rémunération des hauts dirigeant ne souffre pas des mêmes dysfonctionnements au Canada qu'aux États-Unis. La vigilance continue néanmoins de s'imposer. 

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