Je participe présentement au 4th Annual Conference on Legal Empirical Studies à l'University of Southern California. Pendant deux jours, des dizaines de présentation sur des sujets variés allant du droit criminel au droit de la famille en passant par la gouvernance font ressortir la vivacité des études empiriques en droit.
Afin de vous donner un aperçu des travaux présentés, je ferai quelques interventions sur le blogue. Les deux premières concernent des présentations faites hier.
Sans aucun doute, la présentation la plus intéressante de ce panel était celle de David Yermack : Stockholders and Bondholders Reactions to Revelations of Large CEO Inside Debt Holdings : An Empirical Analysis. L’étude événementielle menée vise à examiner comment les détenteurs d’obligations ou d’actions ont réagi à la divulgation plus étoffée d’information sur la rémunération des chefs de la direction, qui a révélé que ceux-ci étaient des créanciers – parfois importants – de leurs sociétés par l’entremise de régimes de rémunération différée ou de régimes de retraite. L’hypothèse étant que le fait que les chefs de la direction soient des créanciers influent sur leur tolérance au risque. Plus, leurs créances sont importantes, plus ils seront prudents. Bonne nouvelle pour les obligataires, moins bonne pour les actionnaires. Leur étude indique qu’en effet les obligataires ont réagi en réduisant le taux d’intérêt attendu des obligations dans les sociétés où la créance du chef de la direction était importante. En ce qui concerne les actionnaires, la réaction est négative, quoi que moins prononcée.
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