vendredi, juin 22, 2012

Consultation sur les agences de conseil en vote

Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières ont lancé une consultation sur les agences de conseil en vote (proxy voting advisors) dans le Document de consultation 25-401 des ACVM – Perspectives de réglementation des agences de conseil en vote. Voici les explications des ACVM: 
Les ACVM souhaitent recueillir des commentaires sur les préoccupations suivantes que les participants au marché, principalement des émetteurs et leurs conseillers, ont exprimées au sujet des agences de conseil en vote :
  • les conflits d’intérêts potentiels;
  • la possible impression de manque de transparence;
  • les inexactitudes potentielles et le dialogue limité avec les émetteurs;
  • les conséquences possibles sur la gouvernance;
  • l’importance du recours des investisseurs institutionnels aux recommandations des agences de conseil en vote.
Dans le cadre de cette consultation, il serait certes intéressant de considérer les travaux de Choi, Fisch et Kahan, The Power of Proxy Advisors: Myth or Reality? (2010) 59 Emory L.J. 869, qui ont étudié cette question. Voici le résumé:
Recent regulatory changes increasing shareholder voting authority have focused attention on the role of proxy advisors. In particular, greater shareholder empowerment raises the question of how much proxy advisors influence voting outcomes. This Article analyzes the significance of voting recommendations issued by four proxy advisory firms in connection with uncontested director elections. We find, consistent with press reports, that Institutional Shareholder Services (ISS) is the most powerful proxy advisor and that, of the others, only Glass, Lewis & Co. seems to have a meaningful impact on shareholder voting.

This Article also attempts to measure the impact of voting recommendations on voting outcomes. Unlike prior literature, it distinguishes correlation from causality by examining both the recommendation itself and the underlying factors that may influence a shareholder’s vote. Using several different tests, we conclude that popular accounts substantially overstate the influence of ISS. Our findings reveal that the impact of an ISS recommendation is reduced greatly once company- and firm-specific factors important to investors are taken into consideration. Overall, we estimate that an ISS recommendation shifts 6%–10% of shareholder votes. We also determine that a major component of ISS’s influence stems from its role as an information agent, aggregating factors that its subscribers consider important. 

Avant de lancer un nouveau régime réglementaire, il semble donc pertinent de documenter le phénomène au Canada.

1 commentaire:

Edouard Dubois a dit...

Sur ce sujet, je recommande la lecture de la réponse de Manifest à l'ESMA, disponible sur leur blog: http://blog.manifest.co.uk/2012/06/5771.html

et plus généralement sur le rôle des proxy advisors:
http://www.law.kyushu-u.ac.jp/programsinenglish/journal/2011/index.html

Merci pour votre blog toujours très intéressant.